Raphaël Cottin, danseur et spécialiste en analyse du mouvement selon Rudolf Laban, nous présente différents outils, offrant aux danseurs et aux spectateurs une véritable palette d’explorations.
Au début du XXe siècle sont développés en Europe plusieurs outils d’analyse du mouvement répondant à des motivations variées de Rudolf Laban, chorégraphe et théoricien. Ces outils ont en commun une même curiosité pour l’observation des mouvements du corps humain. Développés pour doter la danse d’outils d’analyse solides, ils ont connu plus tard des applications et des connexions avec d’autres domaines : anthropologie, recherche, éducation, robotique ou encore avec le milieu du soin.
Le système que conçoit Laban prend la forme de partitions. Les symboles qu’il invente (Laban était un graphiste qui a beaucoup dessiné les corps humains, mais également l’architecture) sont des déclinaisons de formes rectangulaires. Ces partitions comprennent des portées et se lisent du bas vers le haut. La notation chorégraphique s’apparente au solfège pour la musique. Comme celui-ci, les signes permettent de garder une trace tangible de l’œuvre tout en laissant une certaine liberté pour son interprétation. Marie Tissot